De Java à Delhi

Nous partons comme prévu pour Saigon en bus de nuit, encore 12h de trajet...Depuis notre arrivée à Hanoi, nous avons acheté un billet de bus open, ce qui est assez pratique et économique car nous pouvons nous arrêter où nous voulons et repartir d'une ville desservie par la compagnie. Ce sont des bus couchettes qui permettent plus ou moins de dormir. Ma seule crainte était d'avoir une place au 2ème étage car je sais que je suis systématiquement malade en haut. Mais jusqu'à présent, je signalais cela au moment de la réservation du bus et il n' y a jamais eu de soucis, sauf pour ce trajet...
Nous nous retrouvons tout les deux en haut. Peu importe, le bus n'étant pas plein, nous décidons de rester en bas. Sauf que nous allons encore une fois faire les frais de la rigidité absurde des Vietnamiens...
Une femme de l'agence de bus en voyant nos sièges nous ordonnent de changer de place, j'essaie de lui expliquer tant bien que mal que je suis malade en haut mais elle n'écoute même pas et reste figée sur ses positions. Quelques minutes plus tard, alors que je pensais qu'elle avait abdiqué, elle revient en compagnie d'un agent de la société qui nous hurle dessus sans même qu'on ait eu le temps de lui demander quoi que ce soit, il déchire nos billets en nous les envoyant à la figure et nous menace de foutre nos bagages hors de la soute si nous ne montons pas!
Impossible de placer un mot, ni le temps de lui faire comprendre que c'est ridicule et qu'en plus il est en tort car nous lui avions précisé (à lui) que nous voulions une couchette en bas...
Nous démissionnons devant tant de bêtises. Pour lui, la règle, c'est la règle, on n'en déroge pas et on ne peut pas changer ce qui est écrit...Nous attendons le départ du bus et réussissons finalement à négocier avec le chauffeur moins inflexible.
Là, ça commence à faire beaucoup en si peu de temps dans ce pays. Jamais en un mois en Indonésie nous n'avons été agressés ou malmenés par qui que ce soit. Ici, voilà déjà trois mauvaises rencontres en un peu plus de 15 jours.
Cette fois trop c'est trop, le Vietnam m'en a mit pleins les yeux mais aussi pleins les oreilles...
Après Saigon , direction le Cambodge sans tarder.