Le 28 octobre
01:59 | Author: annecé
Nous partons jusqu'au village de Muang Sing à 10 km de la frontière chinoise. Sur la route qui traverse des petits villages montagnards, nous sommes témoins de la terrible déforestation qui a lieu ici. Des vallées entières sur plusieurs dizaines de kilomètres ne montrent plus qu'un spectacle désolant.
Des hectares de forêts ont été dévastés pour permettre la plantation d'Hévéas, les arbres de l'or blanc (le latex). Les bananiers et les cannes à sucre sont aussi d'autres cultures que l'on aperçoit. L'agriculture traditionnelle plus respectueuse de l'environnement laisse place petit à petit à l'exploitation des terres par la monoculture qui rapporte beaucoup plus d'argent au Laos mais surtout à la Chine qui s'implante progressivement dans le pays.
La dernière partie de la route nous donne un aperçut de ce qu'étaient les montagnes précédentes: une vaste étendue de forêts tropicales. La végétation de la région de Nam Ha présente une telle biodiversité qu'elle est inscrite au patrimoine naturel de l'ASEAN. Malgré cela, la déforestation continue...
Nous arrivons au village de Muang Sing où nous sommes en plein cœur du triangle d'or. De l'opium nous est proposé à tout les coins de rues. Pour les populations locales, l'opium est un vrai fléau et même si pour les anciens l'opium fait parti de la tradition (encore utilisé dans des célébrations chamanistes) pour la nouvelle génération cette drogue facile à se procurer reste très destructrice.

Pendant notre repas de midi, nous rencontrons un couple germano-taiwanais avec qui nous échangeons sur la situation géo-politique des pays d'Asie du sud est.
Nous apprenons par ce couple que le Laos, le Cambodge et le Vietnam notamment tremblent face à cette grande puissance qu'est devenue la Chine: Taïwan est une île indépendante, pourtant la Chine ne l'entend pas de cette façon et revendique toujours son appartenance. Ainsi, la plupart des pays où cette jeune femme s'est rendue ont préféré lui délivrer un visa sur un papier libre au lieu de mettre un tampon sur son passeport Taiwanais. Les services d'immigrations lui ont expliqué que s'ils mettaient un tampon sur son passeport, c'était en quelques sortes reconnaître l'état de Taïwan et que si elle allait en Chine, cela risquerait de vexer les autorités chinoises!
C'est impressionnant! Je mesure maintenant à quel point la Chine à la main mise (économiquement et politiquement) sur les pays du continent asiatique.

L'après-midi, nous allons à la recherche de tissus (réputés pour être les meilleurs de la région) et rencontrons une famille Thai-Dam (minorité ethnique) chez qui nous achetons de beaux tissus fait main.
Bref, une journée riche de rencontres...

Avant...






Après...


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1 commentaires:

On 02 novembre, 2010 , Anonyme a dit…

Si tous ces braves gens écoutaient le pape et refusaient le préservatif, on en serait pas là aujourd'hui, ma pôv dame !
Gaelle